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Le CMGV

Le Centre de Médiation des Gens du Voyage (www.cmgv.be) est une association sans but lucratif active depuis 2001.

Elle vise à :

  • À promouvoir l’égalité des chances et la reconnaissance, le respect du mode de vie des Gens du Voyage en Wallonie.
  • À lutter contre les processus qui créent la pauvreté chez les Gens du Voyage.
  • À susciter la promotion des échanges entre la population sédentaire et les Gens du Voyage.


Ses Missions consistent en :

  • Favoriser et améliorer les relations entre les autorités publiques locales, les Gens du Voyage et la population sédentaire.
  • Favoriser et soutenir la création d’aires pour les Gens du Voyage.
  • Développer auprès des intervenants sociaux, éducatifs, administratifs, … la formation et l’information sur les réalités socio-culturelles des Gens du Voyage.
  • Développer auprès des Gens du Voyage la formation et l’information sur les réalités socio-culturelles dans les domaines sociaux, administratifs et éducatifs.
  • Promouvoir les projets sociaux, culturels, éducatifs, socioprofessionnels et environnementaux des Gens du Voyage et favoriser les participations citoyennes des Gens du Voyage et de leurs associations.
  • Lutter contre les stéréotypes négatifs dont sont victimes les Gens du Voyage par des actions de sensibilisation de la population, des institutions publiques et des médias.
  • Promouvoir des échanges et des projets transrégionaux et transnationaux.

En 2008, nous avons collaboré, avec Picardie Laïque et la Ville de Mons, à l’organisation de la première conférence consacrée à la déportation des Gens du Voyage de ou à partir de la Belgique. Intitulée « Convoi Z. Samudaripen », elle fut symboliquement organisée dans la salle médiévale de l’hôtel de Ville de Mons.

Depuis lors, outre les programmation du film « Liberté » de Tony Gatlif, le CMGV a participé à différentes commémorations (“pèlerinage juif” à la Caserne Dossin, l’International Holocaust Remembrance Day, Commission européenne en 2016,…). Depuis 2011, le CMGV est membre du jury « Territoire de la Mémoire » qui vise « à soutenir des initiatives créatives, novatrices et éducatives sur les thèmes de la citoyenneté participative et de la défense des valeurs démocratiques face aux menaces liberticides. »

Avec la Fédération Wallonie-Bruxelles, notre association développe un gravail de recherche, d’analyse et d’enquête de terrain pour recueillir et diffuser l’information sur la persécutions des Gens du Voyage à travers l’histoire et plus particulièrement depuis le 20ème siècle.

Près de 10 ans après la conférence de 2008, le CMGV organisa, le samedi 4 mai 2019 au Mons Memorial Museum, en partenariat avec la Ville de Mons, une conférence intitulée “Convoi Z. Les Gens du Voyage dans la nuit et le brouillard”. Le Professeur Alain Reyniers et l’historienne française Monique Heddebaut ont introduit ce sujet difficile de manière détaillée et respectueuse des familles du Voyage présentes et qui ont apporté leurs témoignages.

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Le Zigeunerlager, camp des familles tsiganes

Le 16 décembre 1942, Himmler ordonnait la déportation de tous les Tsiganes vers un camp de concentration, et plus précisément vers Auschwitz. Suite à cette décision, le "camp des Tsiganes" (Zigeunerlager, aussi appelé camp des familles) a été ouvert au sein d'Auschwitz Birkenau, où il a été opérationnel pendant 17 mois. La déportation des Tsiganes a commencé en février 1943, jusqu'en juillet 1944, emmenant vers le camp de la mort des Tsiganes originaires des quatre coins de l’Europe, et notamment d'Allemagne, d'Autriche, de République Tchèque, de Pologne, de France, de Hollande, de Yougoslavie, de Belgique, de Russie, de Lituanie et de Hongrie. Il y eu même certains Tsiganes de Norvège et d'Espagne [1].

Ces déportés ont tous été rassemblés dans la zone du Zigeunerlager, dite zone « BIIe ». 

 

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EN ROUTE VERS LA MEMOIRE : BIBLIOGRAPHIE

  • ASSEO, H., (2005). L’avènement politique des Roms (Tsiganes) et le génocide. La construction mémorielle en Allemagne et en France. Le Temps des Médias, 2005/2 (n°5), pp. 78-91.
     
  • ASSEO Henriette. La gendarmerie et l'identification des "nomades" (1870-1914).  Publications de la Sorbonne, 2002.
     
  • ASSEO Henriette. Les Tsiganes, une destinée européenne. Gallimard, 1991.
     
  • BERNADAC Christian, (1979). L’Holocauste oublié. Le massacre des Tsiganes. Le Livre de Poche, 2001.
     
  • BORDIGONI Marc et ABOUT Ilsen , "Présences tsiganes : enquêtes et expériences dans les archives", Paris, Le Cavalier Bleu, 2018.
     
  • CIUCIU Anina ; VEILLE Frédéric. Je suis Tsigane et je le reste, City Editions, 2013.
     
  • COUNCIL OF EUROPE, (2014). Right to Remember : a Handbook for Education with Young People on the Roma Genocide. Retrieved from : https://rm.coe.int/168008b633
     
  • DANCKAERS Tine. « De vergeten vervolging van de Roma». Mondiaal Nieuws, 4 avril 2014. Source : https://www.mo.be/analyse/de-vergeten-vervolging-van-de-roma
     
  • FILHOL E., (2016) Intervention du 13 décembre 2016 dans le cadre du séminaire GERN : « Une mise en cause du contrôle des « nomades » (Tsiganes) relatif à la loi du 16 juillet 1912 : résistances et détournements ».
     
  • FILHOL E., (2010). La loi de 1912 sur la circulation des « nomades » (Tsiganes) en France. Revue Européenne des Migrations Internationales, vol.23(2).
     
  • FILHOL Emmanuel ; HUBERT Marie-Christine. Les Tsiganes en France : un sort à part, 1939-1946, Perrin, 2009.
     
  • GOTOVITCH J., (1976). Quelques données relatives à l'extermination des Tsiganes en Belgique. Cahiers d’histoire de la seconde guerre mondiale, 1976, no 4, pp. 161-180.
     
  • GRASS G., (2011). A blind spot in the consciousness of Europe : An interview with Gunter Grass. In M. Flasikova-Benova, H. Swaboda, and J.M. Wiesma (eds.), Roma : A European Minority : The Challenge of Diversity. Lier : European Alliance of Socialists and Democracts, pp. 25-38.
     
  • GUREME Raymond ; LIGNER Isabelle. Interdit aux nomades, Calmann-Lévy, juin 2015.
     
  • HEDDEBAUT Monique. Des Tsiganes vers Auschwitz : le convoi Z du 15 janvier 1944. Tiresias Michel Reynaud, 2018.
     
  • KENDRICK Donald; PUXTON Grattan (trad. Jean Sendy). Destins Gitans : des origines à la solution finale. Paris, Gallimard, 1995.
     
  • LEWY Guenter, 2003. La persécution des Tsiganes par les Nazis. Paris, Les Belles Lettres, 2003.
     
  • LIEGEOIS Jean-Pierre. Roma, Tsiganes, Voyageurs. Editions du Conseil de l’Europe,1994.
     
  • LUCASS EN L., (1997). Eternal vagrants ? State formation, migration and travelling groups in Western Europe, 1350-1914. Gypsies and other itinerant groups. Palgrave MacMillan, London.
     
  • NEZER France ; ROUSSEAUX Xavier. La sûreté publique belge face aux Tsiganes étrangers (1858-1914). Presses Universitaires de Louvain : Louvain-la-Neuve, 2011.
     
  • PALIDDA S., (2011). Migrations Critiques : Repenser les migrations comme mobilités humaines en Méditérranée. Paris, France : Karthala.
     
  • READING A.-M., (2012). European Roma : an unsettled right to memory. In book : Public Memory, Public Media and the Politics of Justice, Palgrave Macmillan, 2012, pp.121-140.
     
  • REYNIERS A., (1995). Vingtième siècle : du traitement policier au génocide. Etudes Tsiganes, 1995/2 (n°6), pp. 11-20.
     
  • REYNIERS A. Les tsiganes en France et en Belgique au cours de la seconde guerre mondiale : Etat de la question et mémoire. Dans Roms, Tsiganes, Nomades. Editions Karthala, 2014.
     
  • REYNIERS A. ; GILLAIN F. (1979) Tsiganes de Belgique, Tsiganes du Monde. Documentation d’Anthropologie, n°15.
     
  • SAYAD A., (1999), Immigration et « pensée d'État ». Actes de la recherche en sciences sociales, 129,  pp. 5-14.
     
  • SAYAD Abdelmalek ; BOURDIEU Pierre. L’immigration ou les paradoxes de l’altérité. Bruxelles, Belgique : Editions de Boek/Wesmael, 1991.
     
  • TSIGANES, les oubliés de l'Europe, Courrier International, Hebdo n°662, 9 juillet 2003. Lien : https://www.courrierinternational.com/magazine/2003/662-tsiganes-les-oublies-de-l-europe
     
  • ZENTRALRAT DEUTSCHER SINTI UND ROMA, (2018). Catalogue of the exhibition “45 years of civil rights work of German Sinti and Roma”. Retrieved from :
    http://www.sintiundroma.de/uploads/media/Katalog_45_Jahre_Buergerrechtsarbeit.pdf

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La caserne Dossin, le camp de transit de Malines à Auschwtiz

Initialement construite en 1756 sur ordre de l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche à des fins militaires, la Caserne Dossin a connu des affectations variées au fil des décennies. Pendant la seconde guerre mondiale, elle est transformée en « Sammellager » : un camp de transit pour les Juifs et les Tsiganes.

Les Tsiganes internés à Dossin vécurent dans des conditions d’insalubrité inimaginables :

« A la caserne Dossin à Malines, les Tsiganes vont vivre un ou deux mois selon les cas, dans des conditions effroyables. Enfermés dans trois salles au fond de la cour, dépouillés de tout, totalement isolés et de l’extérieur et des prisonniers juifs, ils n’avaient droit qu’à deux heures d’air frais par jour. Tournant en rond sous la menace de mitraillettes, ils étaient conduits par trois violoneux auxquels les instruments étaient repris la promenade finie. Des coups de fouet dans les reins punissaient les mères dont les enfants en bas âge salissaient la paillasse. Mais les chambres étant démunies de lieux d’aisance, les détenus chargés, après le départ, du nettoyage, découvrirent dans une odeur pestilentielle les dalles couvertes d’excréments. Dans ces conditions d’hygiène impossibles, un enfant né à Malines mourut en quinze jours » (Gotovitch 1976, p. 175).

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Les Gens du Voyage entre la nuit et le brouillard : interview de l’historienne Monique Heddebaut

Mme Heddebaut lors de la conférence organisée par le Centre de médiation des Gens du Voyage (www.cmgv.be et www.memoirestsiganes.be) : « Les Gens du Voyage entre la nuit et le brouillard ». Mons, samedi 4 mai 2019 à 14h30.

Mons Memorial Museum à Boulevard Dolez 51, 7000 – Mons
http://www.monsmemorialmuseum.mons.be

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François Hollande reconnaît la responsabilité de la France dans l’internement des Tsiganes durant la Seconde guerre mondiale

70 ans après la libération des dernières familles nomades internées, le chef de l'Etat a reconnu que "dans ce drame, la responsabilité de la France est grande".

29 octobre 2016 – Huffington Post – (voir la vidéo)

Par Alexandre Boudet

HISTOIRE – "La République reconnaît que sa responsabilité est grande dans ce drame." A l'occasion d'un hommage national aux Tsiganes internés pendant la Seconde guerre mondiale, François Hollande a fait un pas décisif dans la reconnaissance du drame qu'ont subi les populations nomades. Exactement 70 ans après la libération des dernières familles, le président de la République s'est rendu, samedi 29 octobre, à Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire) qui était l'un des plus importants camps d'internement. L'un des seuls duquel il reste des vestiges.
Durant la Seconde guerre mondiale, 500.000 tziganes ont été tués et environ 6500 ont été enfermés en France dans l'un des 31 camps gérés par les autorités françaises. C'est la responsabilité de la France dans ces agissements que François Hollande a donc dénoncé (
voir la vidéo ci-dessus).
Il conclut un processus entamé en juillet 2010, par celui qui était alors secrétaire d'Etat aux Anciens combattants. Hubert Falco avait évoqué cette responsabilité lors d'une "Journée nationale de la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l'État français". "Le jour est venu et il fallait que cette vérité soit dite", a insisté le président de la République.

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